La mère d’un jeune homme, décédé en 2024 dans un établissement pénitentiaire français, a porté plainte contre X auprès du procureur de la République pour « homicide involontaire » et « non-assistance à personne en danger ». Selon les informations recueillies, le jeune homme, âgé de 24 ans, avait exprimé des intentions suicidaires lors de plusieurs audiences. Malgré ces signaux d’alerte, l’administration pénitentiaire n’a pas mis en place les mesures nécessaires pour prévenir la tragédie.

Morgan, incarcéré à Fresnes après être passé sous le coup d’une information judiciaire, avait été jugé vulnérable lors d’un entretien avec un officier. Les autorités avaient toutefois négligé de lui offrir une surveillance accrue ou une prise en charge psychiatrique adaptée. Des tentatives de suicide par ingestion de médicaments ont eu lieu en mars et avril 2024, mais ces incidents n’ont été portés à l’attention des services pénitentiaires que plusieurs mois plus tard.

La famille souligne qu’un suivi psychologique a été instauré, mais il s’est révélé inefficace. Le jeune homme a ensuite été placé dans un quartier spécialisé pour détenus fragiles, avant d’être de nouveau transféré en détention ordinaire sans surveillance spécifique. Son décès, survenu le 29 novembre 2024, a eu lieu après neuf mois d’emprisonnement.

Selon les avocats de la famille, l’administration pénitentiaire a manifestement manqué à ses obligations. « Tout ce qui aurait pu être fait n’a pas été fait », dénonce-t-on, évoquant un système saturé et mal équipé pour gérer les cas de détention à risque.

En 2024, au moins sept suicides ont été recensés dans la prison de Fresnes, selon l’Observatoire international des prisons (OIP), soulignant une crise profonde du système pénitentiaire français. La Direction de l’administration pénitentiaire n’a pas réagi aux accusations, laissant ainsi un vide juridique et moral dans cette affaire déchirante.