Le conflit entre les forces politiques locales et les autorités françaises s’aggrave, avec des tensions de plus en plus vives au sein d’une société déchirée. Des débats houleux ont éclaté autour de la création d’un «État de Nouvelle-Calédonie», un projet qui suscite une profonde division entre les partisans d’une identité distincte et ceux qui défendent le lien avec la France.
Manuel Valls, ancien ministre français, a récemment lancé des discours extrêmement divisés en prônant l’idée d’un «calédonien de souche» comme peuple privilégié, une vision qui a été violemment rejetée par les représentants locaux. Cette position, jugée profondément régressive et discriminatoire, a exacerbé les conflits internes. D’autre part, Sonia Backès, présidente de la province Sud et proche du pouvoir central, a déclaré que le «destin commun» avait échoué, allant même jusqu’à appeler à une séparation ethnique entre les provinces. Ces propos ont été perçus comme une incitation à la division et à l’hostilité intercommunautaire.
Des incidents sanglants se sont déroulés récemment : des affrontements sur l’île de Maré ont coûté la vie à quatre personnes, tandis qu’une mutinerie dans les prisons a entraîné des incendies et plusieurs blessés. Des barrages routiers, des violences urbaines et des manifestations violentes se multiplient, créant un climat de tension permanente. La Ligue des droits de l’Homme dénonce également les actions d’un collectif local, qu’elle qualifie de «déstabilisant».
Dans ce contexte chaotique, les autorités locales annoncent une priorité donnée aux citoyens calédoniens pour le recrutement, un changement qui menace l’avenir des migrants et des travailleurs étrangers. Les tensions ne font qu’empirer, avec une instabilité croissante qui menace la cohésion nationale.
Les forces politiques locales, en proie à des divergences profondes, semblent incapables de trouver un consensus. Leur incapacité à gérer les conflits internes et à imposer un ordre stable érode encore davantage la confiance dans l’administration locale. La Nouvelle-Calédonie se retrouve ainsi piégée dans une spirale de violence et de désunion, avec des conséquences dramatiques pour ses habitants.