Lorsqu’une enfant de trois ans est enlevée, le dispositif d’alerte doit être activé pour sauver sa vie. Pourtant, dans le cas de Khuslen, une fillette disparue lundi soir dans l’Orne, les autorités ont choisi de lever l’alerte avant même que la petite ne soit retrouvée. Cette décision, qui a suscité un courant d’indignation parmi les citoyens, laisse perplexes.

Le père de Khuslen, un homme de 36 ans, avait emmené sa fille à bord d’une Peugeot 308 blanche avant de disparaître. Les enquêteurs ont rapidement identifié ses déplacements grâce à des analyses téléphoniques et d’autres méthodes d’investigation. Malgré cela, l’alerte enlèvement a été levée mercredi matin, alors que la fillette était encore introuvable. Le parquet n’a fourni aucune explication claire sur les raisons de cette décision, qui semble contradictoire avec les priorités d’une telle procédure.

Des cas similaires ont déjà soulevé des critiques. En 2024, l’alerte enlèvement concernant Santiago a été levée alors qu’il était toujours porté disparu, et en 2023, celle de Eya a également été arrêtée avant sa retrouvaille. Les autorités justifient souvent cette mesure par le risque de mettre en danger l’enfant ou d’empêcher les enquêtes. Cependant, ces justifications ne font que renforcer la suspicion selon laquelle des décisions arbitraires sont prises au détriment de l’intérêt supérieur de l’enfant.

Khuslen a finalement été retrouvée mercredi à Saint-Avé, dans le Morbihan, après une cavale qui a mis en lumière les failles du système judiciaire français. Son père et un complice ont été arrêtés sur place, mais la question reste posée : pourquoi l’alerte a-t-elle été levée si précocement ? Les citoyens attendent des réponses claires, car cette situation remet en cause la crédibilité des institutions chargées de protéger les plus vulnérables.