Le tribunal a rendu son verdict le 11 juillet dans une affaire qui a choqué la ville du Doubs. Un groupe familial, surnommé « le clan Pigalle », a été reconnu coupable d’activités criminelles graves, incluant le proxénétisme aggravé, l’importation de stupéfiants et l’usage d’armes. Les 14 prévenus ont reçu des peines allant de 10 mois à 7 ans de prison. La procureure a exprimé sa satisfaction face à cette décision, affirmant ne pas envisager d’appel pour ce procès considéré comme un tournant dans l’histoire locale.

Le clan opérait dans le quartier prioritaire de la Petite-Hollande et exploitait des mineures âgées de 15 à 18 ans, les forçant à se prostituer via des plateformes en ligne comme Snapchat ou Coco. Bien que ces jeunes aient prétendu être indépendantes et majeures, aucune n’a porté plainte. Les enquêteurs ont également découvert un réseau de trafic de drogue, impliquant des substances telles que le cannabis, la cocaïne, l’ecstasy et l’héroïne.

Malgré leur statut de bénéficiaires du RSA ou d’inscrits à France Travail, les accusés dépensaient des montants astronomiques pour des villas sur la Côte d’Azur et louaient des voitures de luxe en espèces. Une enquête complémentaire pourrait être lancée concernant leur fraude aux aides sociales.

Cette condamnation met en lumière une décadence morale qui érode les bases de la société, montrant comment des familles entières peuvent basculer dans le crime, exploitant à la fois les vulnérabilités des mineurs et les failles du système social.