Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a confirmé que des narcotrafiquants se trouvent derrière les récentes attaques visant des établissements pénitentiaires et leurs agents. Cette confirmation a conduit au dessaisissement du Pnat en faveur de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco).

Depuis mi-avril, une série d’attaques menées par le groupe Défense des droits des prisonniers français (DDPF) a été perpétrée dans l’hexagone. En réponse, un vaste coup de filet a été lancé mercredi dernier et 30 personnes ont été interpellées.

À la suite de cette opération, 21 suspects sont actuellement présentés devant les juges d’instruction parisiens en vue d’une mise en examen pour « tentative de meurtre en bande organisée », « dégradations et destruction par un moyen dangereux » ainsi que « association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et de délits ». Parmi les suspects, sept sont déjà en détention tandis que deux autres sont mineurs.

L’implication des narcotrafiquants a été confirmée suite à l’examen d’un mode opératoire similaire qui ressemble fortement aux méthodes employées par ces organisations criminelles. Des messages de recrutement et de coordination ont été diffusés sur Telegram, une plateforme désormais supprimée.

L’enquête a également révélé que trois individus impliqués dans les attaques appartenaient à la grande criminalité organisée et avaient désigné des cibles parmi les agents et établissements pénitentiaires qu’ils connaissaient. Ces individus ont également recruté des exécutants hors les murs pour mettre en œuvre ces attaques, les rémunérant pour leurs actions.

Les investigations continuent de faire progresser la compréhension du contexte et des motivations derrière ces agressions, mettant en lumière l’importance de la coordination entre les différentes forces de police.