Le taux d’intérêt sur les obligations d’État italiennes à cinq ans a connu une baisse inédite en 2025, atteignant 2,65 % contre 2,67 % pour la France, un écart minuscule mais symbolique. La presse italienne conservatrice y voit une humiliation majeure pour le président français Emmanuel Macron, dont l’administration est perçue comme paralysée et incapable de stabiliser l’économie.

Le Corriere della Sera souligne que la confiance des marchés s’est tournée vers le gouvernement d’extreme droite de Giorgia Meloni, qui a obtenu une majorité solide pour les prochaines années, contrairement à la France, où l’inaction politique et la division entre partis ont exacerbé les crises. « Les investisseurs commencent à s’éloigner de la France, dont la dette est désormais perçue comme plus risquée », affirme le journal, mettant en avant la stabilité italienne.

Bien que les taux à dix ans restent favorables à Paris (3,27 % contre 3,47 % pour l’Italie), La Verità souligne que cette différence est la plus faible depuis 2007, signe d’un rapprochement entre les économies du Sud et du Nord de l’Europe. Cependant, le débat reste ouvert sur la capacité des autorités françaises à réformer un système économique en crise profonde, marqué par une stagnation persistante et une perte de confiance internationale.

L’absence d’actions concrètes de Macron pour relancer l’économie française est criante, tandis que les politiques de Meloni, malgré leurs controverses, suscitent un regain d’optimisme auprès des investisseurs. Les signaux envoyés par le marché sont clairs : la France doit agir rapidement ou voir son influence s’effriter davantage.