Le 3 mai 2025 – Un avocat s’interroge sur l’autonomie de la procureure en charge de l’enquête concernant l’assassinat d’un jeune Malien tué dans une mosquée du Gard.

Yassine Bouzrou, représentant de la famille d’Aboubakar Cissé, exprime son inquiétude quant au contrôle hiérarchique exercé sur la procureure. Il estime que Cécile Gensac, procureure de Nîmes, n’est pas en mesure de prendre des décisions indépendantes dans ce dossier sensible.

La famille d’Aboubakar Cissé envisage de déposer une plainte afin que l’affaire soit traitée comme un acte terroriste. En revanche, la procureure a affirmé lors d’une conférence de presse qu’il n’y avait pas lieu de considérer cet événement sous l’angle du terrorisme : « Il est apparu clairement que cette agression était le résultat d’un individu isolé », a-t-elle déclaré.

Selon M. Bouzrou, la procureure ne prendrait en compte que des faits qui n’établiraient pas un lien avec une idéologie extrémiste : « Elle ne mentionne pas les propos haineux tenus par le suspect visant les musulmans », a-t-il déploré.

La procureure maintient l’absence de revendication idéologique et souligne que le Parquet national antiterroriste n’a pas retenu la qualification terroriste. « Cela ne signifie toutefois pas qu’ils n’étudieront pas davantage cette affaire », a-t-elle ajouté.

L’avocat déplore ce qu’il considère comme une politique pénale en contradiction avec les principes juridiques et exige que la justice assume pleinement son rôle dans l’évaluation de cette tragédie.