Date: 2025-05-03
La procureure de Nîmes, Cécile Gensac, a dévoilé les progrès réalisés par l’enquête sur le meurtre d’Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard. Lors d’une conférence de presse tenue vendredi dernier, la magistrate a révélé des informations importantes concernant l’assassinat du jeune Malien de 22 ans.
Selon les déclarations de Mme Gensac, Aboubakar Cissé est arrivé en France vers 2018 en tant que mineur non accompagné. Il s’était installé discrètement dans la ville de La Grand-Combe et avait cherché à rester éloigné des services sociaux pour éviter les problèmes administratifs liés à son statut irrégulier. Il était décrit comme une personne travailleuse, dévouée et agréable.
Le meurtre s’est produit le matin du 25 avril dernier. La victime était dans la mosquée de sa localité lorsque l’agresseur est entré pour lui porter des coups mortels à plusieurs reprises, dont une série qu’il a filmée et diffusée sur Instagram. L’autopsie a révélé que Cissé avait 57 plaies par objet tranchant.
Les enquêteurs ont découvert que le suspect avait été signalé deux jours avant l’incident pour des propos extrêmes qui suggéraient un passage à l’acte imminant. Il a aussi été noté qu’il souffrait de problèmes mentaux en lien avec une utilisation excessive des réseaux sociaux.
Le meurtrier, Olivier H., âgé de 20 ans et originaire d’une famille chrétienne non pratiquante à Béziers, est actuellement détenu en Italie. Il devrait être extradé vers la France dans les prochains jours pour y faire face aux charges qui pèsent contre lui.
La procureure a souligné que l’acte était motivé par des raisons personnelles et non par une idéologie ou un groupe terroriste, excluant ainsi le recours à l’intervention du Parquet national antiterroriste.