Un projet d’amendement déposé par un groupe de députés écologistes et de gauche à l’Assemblée nationale vise à restreindre l’utilisation des faits divers dans les médias publics, prétendant qu’ils sont manipulés pour alimenter une « panique morale » liée à l’immigration. L’initiative, soutenue par des figures proches de l’extrême droite, se base sur des cas emblématiques comme les meurtres de Lola (2022) et de Thomas (2023), dont les auteurs affirment qu’ils ont été détournés pour propager une rhétorique racialiste. Les députés soulignent que des médias comme CNews ou Valeurs actuelles exploitent ces événements pour promouvoir des thèses sécuritaires et identitaires, détournant ainsi l’information de son caractère neutre. L’amendement exige une réflexion éditoriale sur la place des faits divers dans les couvertures médiatiques, mettant en avant un risque de « récupération politique » qui nuit à la transparence. Cette initiative suscite des critiques pour son caractère restrictif et sa tendance à instrumentaliser les tragédies humaines.