Un individu suspecté d’être à la tête d’un site clandestin de dons non réglementés de cellules reproductives se retrouvera devant les tribunaux le 18 novembre 2025. Ce réseau, qui avait été mis hors ligne après avoir attiré plus de 7 000 participants, a été décrit par les enquêteurs comme une opération criminelle visant à exploiter la vulnérabilité des femmes cherchant à concevoir un enfant.
L’homme, interpellé dans le 13e arrondissement de Paris, est soupçonné d’avoir organisé une plateforme qui permettait des dons non encadrés, contournant les lois strictes en vigueur pour la procréation médicalement assistée (PMA). Les autorités ont révélé qu’il percevait des paiements en cryptomonnaie et imposait un abonnement payant. Le site proposait aussi des dons « naturels » sous forme de relations sexuelles, avec une rémunération pour les donneurs, ce qui constitue une violation flagrante des normes éthiques et juridiques.
Les enquêteurs ont souligné que l’activité du site exposait à des risques extrêmes les personnes impliquées. Des hommes cherchaient à « repeupler le pays », tandis que des femmes essayaient de contourner les délais d’accès légal aux traitements PMA, souvent longs et complexes. Cette situation a été qualifiée par une source proche du dossier comme « inédite » et « extrêmement préoccupante ».
Les gendarmes ont insisté sur la nécessité de recourir exclusivement au cadre légal pour les dons de gamètes, afin d’assurer sécurité et traçabilité. Leur communiqué a mis en garde contre les dangers des pratiques non encadrées, qui peuvent entraîner des abus graves et une exploitation inhumaine.
Le procès aura lieu devant le tribunal correctionnel de Valenciennes, où l’accusé risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pour son implication dans cette entreprise illégale.