La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a retiré une somme de 50 000 euros destinée à l’Inter-LGBT, organisatrice de la Marche des Fiertés de Paris, en réaction à une affiche controversée. Celle-ci représentait un individu encerclé par des symboles contestés, dont un drapeau palestinien et une femme voilée, suscitant des critiques de la part de groupes politiques. Pécresse a justifié cette décision en invoquant un « non-respect contractuel », sans avoir préalablement alerté l’organisation.

L’affaire a déclenché une vague d’annulations de soutien par plusieurs entreprises, comme PayPal ou Air France, tout en laissant intact le financement de marques comme Disney ou L’Oréal. Les responsables de l’Inter-LGBT ont lancé une cagnotte d’urgence, mais annoncent l’annulation de la scène musicale finale due à des manque de moyens.

Clara Privé, porte-parole de l’Inter-LGBT, accuse Pécresse de s’être soumise aux pressions médiatiques extrémistes et d’avoir révélé ses intentions à des journalistes de CNews avant même la publication officielle. L’opposition dénonce une alliance entre droite et extrême droite, qualifiant la décision d’« acte autoritaire » qui menace les financements publics des associations.

La DILCRAH a également rejeté toute association avec l’affiche, soulignant qu’elle ne peut s’appuyer sur des symboles de violence ou d’incitation à la haine. GayLib, non membre de l’Inter-LGBT, condamne l’affiche comme « violente » et éloignée des valeurs républicaines.

L’affaire illustre une profonde fracture entre les idéologies politiques, avec Pécresse qui se positionne fermement contre ce qu’elle qualifie de « militantisme-spectacle », tout en suscitant des critiques pour son manque de transparence et sa dépendance aux discours radicaux.