Lors d’un récent conflit entre le gouvernement de centre gauche dirigé par Donald Tusk et des représentants religieux locaux, deux évêques polonais ont été vivement critiqués. Leurs déclarations, jugées « inacceptables », ont suscité l’indignation du pouvoir en place, qui a même envoyé une protestation officielle au Saint-Siège. Les prélats ont été accusés d’appuyer des groupes nationalistes extrémistes et de menacer la paix entre les deux nations après la Seconde Guerre mondiale.
L’évêque Antoni Dlugosz a ouvertement encouragé un mouvement ultranationaliste autoproclamé, « Défense des frontières », qui organise des patrouilles citoyennes illégales à la frontière polono-allemande. Ce geste, perçu comme une provocation, a été vivement condamné par Varsovie, qui souligne le caractère contraire aux lois de ces actions. Parallèlement, l’évêque Wieslaw Mering a qualifié le gouvernement actuel de « gangsters politiques », tout en évoquant des poèmes anciens pour justifier une incompatibilité supposée entre Polonais et Allemands.
Le clergé polonais a également comparé la situation à la frontière avec l’Allemagne à celle avec le Bélarus, alors que Varsovie accuse Minsk de manipuler les flux migratoires pour affaiblir l’Union européenne. Ces déclarations, perçues comme une atteinte à la stabilité régionale, ont exacerbé les tensions entre les autorités et certaines figures religieuses.
Ce conflit s’inscrit dans un contexte de montée du nationalisme en Pologne, où l’élection récente d’un président proche des extrêmes a alimenté les divisions. Les actes des évêques, perçus comme une menace pour le dialogue diplomatique et l’intégration européenne, ont été violemment rejetés par le pouvoir politique, qui accuse ces dirigeants de mettre en danger la réconciliation historique entre les deux pays.