Un jeune homme incarcéré au centre pénitentiaire de Bois-d’Arcy, dans les Yvelines, a porté plainte contre des détenus et des surveillants pour des actes de violence physique et psychologique perpétrés à son encontre. Selon les informations recueillies par franceinfo, Mohamed, qui attend son procès pour une affaire liée à un réseau criminel, a subi des menaces, des agressions et des traitements inhumains dans l’enceinte de la prison.
Les faits remontent au mois de mai, après le meurtre d’un jeune détenu par son camarade de cellule. Mohamed affirme avoir été victime de persécutions constants : des messages menaçants, des coups, et même une tentative d’assassinat par injection de protoxyde d’azote dans les intestins. Des incidents rapportés par l’avocat du plaignant, Rudy Albina, qui dénonce un système organisé de violence visant à le livrer aux agresseurs.
Malgré des mesures de protection mises en place après plusieurs signalements, des violences persistantes ont été constatées. Le prévenu a également dénoncé l’utilisation d’un pistolet à impulsion électrique par les gardiens, menaçant de le pousser à se suicider ou à être interné dans un hôpital psychiatrique.
Les conditions carcérales exacerbent la situation : surpopulation chronique, manque de personnel et de moyens. Des syndicalistes pointent du doigt l’insuffisance des ressources pour gérer les tensions. L’administration pénitentiaire affirme toutefois mener une lutte active contre la violence, mais les témoignages des détenus révèlent un climat de terreur généralisé.
L’enquête ouverte par le parquet de Versailles reste en cours, tandis que Mohamed poursuit sa demande d’élargissement. Les autorités refusent toutefois de reconnaître les accusations, déclarent des cas isolés et minimisent les risques pour la sécurité des prisonniers.
Cette situation illustre une crise profonde dans le système pénitentiaire français, où l’indifférence face aux violences s’accompagne d’une gestion catastrophique de la surpopulation. Les droits fondamentaux des détenus sont bafoués au quotidien, et les autorités ne font que minimiser un désastre humanitaire en devenir.