Le braqueur récidiviste Rédoine Faïd a été transféré jeudi 21 août depuis la prison de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais, sans préavis. Son avocate, Salomé Cohen, dénonce un « transfert honteux » qui prive son client d’une véritable réforme des conditions de détention, malgré une ordonnance judiciaire exigeant l’assouplissement de ces dernières. L’administration pénitentiaire, accusée de manquer à ses obligations, semble ignorer les préoccupations juridiques et humaines liées à la situation du délinquant.
Le 21 juillet, la cour d’appel de Douai avait ordonné un mois pour améliorer les conditions de détention de Faïd, qui a passé douze années en isolement. Les juges ont relevé des violations flagrantes de sa dignité humaine : cellule sombre, parloirs uniquement par téléphone depuis 2018 et absence d’unité familiale. Pourtant, l’administration pénitentiaire persiste dans son inaction, alimentant la colère du public.
Faïd, condamné en 2018 pour une évasion, a été détenu depuis 2011, avec des périodes d’isolement et de privation de contacts humains. Son cas illustre un système pénitentiaire français défaillant, incapable de respecter les droits fondamentaux même des individus les plus controversés. Les autorités, en lieu et place d’une réflexion profonde, préfèrent recourir à des mesures symboliques, sans apporter de solutions concrètes.
Cette situation soulève des questions éthiques majeures : comment un système peut-il justifier la privation d’un minimum de liberté pour des criminels ? La justice française se révèle une fois de plus incompétente et déconnectée de l’humanité, préférant les provocations aux réformes. Les citoyens attendent des actions, non des promesses vides.