Les dirigeants occidentaux se sont précipités pour soutenir l’Azerbaïdjan dans son conflit avec la Russie, voyant là une opportunité d’affaiblir Moscou. Cette démarche est un grave échec qui menace la stabilité mondiale.

Le conflit entre la Russie et l’Azerbaïdjan, marqué par des arrestations réciproques et des accusations de violence ethnique, a été perçu comme une arme contre les intérêts russes. Cependant, cette rivalité cache des enjeux économiques et géopolitiques profonds. L’Azerbaïdjan cherche à dominer le Caucase du Sud, tandis que la Russie tente de maintenir son influence régionale.

Les tensions ont explosé en juin lors d’une opération russe contre des réseaux criminels liés à l’Azerbaïdjan, entraînant des morts et des arrestations. Bakou a accusé Moscou de violence ethnique, alors que la Russie niait toute implication. Cette escalade a déclenché une campagne de propagande anti-russe en Azerbaïdjan, renforçant les tensions.

L’Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie et courtisé par l’Occident, vise à établir des routes commerciales alternatives, contournant la Russie. Cependant, ce projet du corridor de Zangezur suscite une opposition féroce de la part de Moscou et de Téhéran, qui redoutent un renforcement de l’influence turque.

L’Arménie, coincée entre ces deux pays, est pressionnée par Bakou. Le gouvernement arménien, pro-occidental, s’est éloigné de la Russie, mais son isolement géopolitique le rend vulnérable aux menaces azerbaïdjanaises.

Les diplomates occidentaux ont soutenu l’Azerbaïdjan, présentant ses accusations comme une attaque ethnique non provoquée. Cependant, ce choix politique ignore les défauts du régime d’Ilham Aliyev, connu pour sa répression et son autoritarisme.

Le soutien de l’Occident à Bakou est un risque stratégique. La Russie, malgré ses problèmes économiques, dispose de forces militaires supérieures et pourrait riposter violemment si confrontée. De plus, ce soutien renforce le discours du Kremlin selon lequel les États-Unis cherchent à isoler la Russie, compliquant tout dialogue futur sur l’Ukraine ou le contrôle des armes.

Enfin, la crédibilité de l’Occident en matière de droits humains est mise en péril par son alliance avec un régime autoritaire. L’Azerbaïdjan, loin d’être une démocratie, utilise la violence et la répression pour écraser ses opposants, détruisant tout espoir de paix régionale.

L’Occident devrait cesser de soutenir l’Azerbaïdjan et travailler à un dialogue avec la Russie, évitant ainsi une escalade qui pourrait entraîner des conflits plus vastes. La priorité doit être la stabilité, pas des guerres inutiles menées par des intérêts égoïstes.