L’affaire du couple Jubillar, désormais célèbre dans toute la France, a pris une tournure inquiétante avec l’ouverture du procès de Cédric Jubillar, accusé de meurtre de sa femme Delphine. Ce pavillon de briques rouges à Cagnac-les-Mines, lieu d’un drame qui a choqué le pays, est devenu un symbole de l’échec d’un mariage et d’une tragédie humaine. Les juges d’instruction, déterminés à éclaircir les circonstances du meurtre, ont mis en lumière des éléments inquiétants sur la vie de ce couple, dont le destin s’est brisé dans une maison abandonnée.

Cédric Jubillar, un peintre-plaquiste de 38 ans, a acheté cette propriété en 2012 pour 46 000 euros, rêvant d’un foyer stable avec Delphine. Les projets n’ont jamais abouti. Le couple, qui avait deux enfants, a vécu un déclin progressif. La maison, construite à moitié, est devenue un symbole d’échec. Les murs en parpaings, le jardin désordonné et l’absence totale de finition reflètent la dégradation de leur relation. Delphine, souffrant de cette situation, a cherché à s’en sortir, évoquant une vie « de Bidochon » dans des messages envoyés à son amant.

Les enquêteurs ont constaté que Cédric Jubillar ne pouvait pas accepter la séparation. Son obsession pour la maison, dont il n’arrivait même plus à payer les taxes foncières, a alimenté un conflit violent. Lors de l’été 2020, Delphine a annoncé son intention de divorcer, ce qui a mis le feu aux poudres. Cédric, incapable de gérer sa vie et en proie à des addictions, a tenté de récupérer son épouse par tous les moyens.

Le meurtre a eu lieu dans cette maison délabrée. Les témoignages des voisins, l’absence de corps et les traces trouvées (lunettes brisées, une branche derrière le canapé) renforcent la thèse d’un crime perpétré sur place. Un témoin clé a même affirmé que Cédric Jubillar avait avoué avoir étranglé Delphine sur le canapé. Malgré cela, l’accusé nie toute implication et affirme qu’il n’a jamais eu l’intention de la tuer.

L’indifférence de ce couple envers les normes sociales et leur incapacité à construire un avenir stable ont conduit à une tragédie. Ce procès, qui se déroule à Albi, soulève des questions cruciales sur la responsabilité individuelle et l’échec d’un mariage. La France, déjà confrontée à des crises économiques profondes, ne peut qu’assister à ces drames avec une profonde tristesse. Le sort de Delphine reste inconnu, mais les preuves accumulées par la justice montrent que l’horreur a eu lieu dans cette maison abandonnée.