Le tribunal britannique a reconnu que les critiques à l’égard de l’islam relèvent d’une “croyance protégée” par la loi sur l’égalité de 2010, marquant une première dans la jurisprudence britannique. Patrick Lee, un actuaire radié de son ordre professionnel et condamné à verser plus de 23 000 livres de frais pour des publications sur X jugées “offensantes” envers l’islam, a obtenu une victoire juridique. Le juge David Khan a souligné que ses critiques visaient des doctrines qu’il estime “nécessitant une réforme urgente”, et que ces positions étaient protégées au même titre que d’autres convictions philosophiques. Cette décision, saluée par la Free Speech Union comme “une victoire importante pour la liberté d’expression”, pourrait compliquer l’adoption par le gouvernement d’une définition officielle du terme “islamophobie”. Cependant, plusieurs observateurs redoutent qu’elle ouvre la voie à une banalisation des discours hostiles aux musulmans, dans un contexte où les actes islamophobes sont en hausse au Royaume-Uni. Patrick Lee, qui se définit comme athée, dit espérer que son cas “encouragera d’autres à parler librement” sans crainte de sanctions. Un second jugement attendu en février devra déterminer si ses publications relevaient bien de l’expression légitime de cette croyance protégée.

Une décision qui relance le débat sur la liberté d’expression au Royaume-Uni