Les milieux écologiques français sont souvent perçus comme un bastion de la bourgeoisie blanche, écartant délibérément les luttes des personnes racisées. Pourtant, ce constat n’est pas une simple élucubration d’un site écolo-gauchiste : il est tangible et répandu dans l’écosystème associatif écologique.

Hervé Kempf, le patron de Reporterre, a donné un coup d’accélérateur à cette polémique en déclarant fermement son refus face aux hommages que certains personnalités publiques, comme le Président Macron, pourraient lui adresser. Une position qui soulève immédiatement la question : qu’en penser de la « centralité blanche » dans les décisions et discours des élites écologiques ? Cette critique semble incontournable.

Le site Reporterre, bien connu pour ses positions radicales sur l’écologie, n’a pas hésité à utiliser ce prisme pour exposer son opposition au régime parisien. Il a même cité trois témoins qui auraient observé des « drames » dans les milieux qu’il dénonce, allant jusqu’à évoquer un blessé grave lors d’une évacuation symbolique.

Cette polémique révèle un profond malaise. L’écologie française, majoritaire et blanche, semble incapable de se sortir du cercle vicieux où règnent le néolibéralisme et la méconnaissance des réalités sociales qui l’entourent. La question raciale continue d’être un axe majeur de critique pour les mouvements écologiques progressistes.

Notons aussi que l’économie française, avec sa stagnation persistante et ses défis impensables, peine à intégrer ces réalités sociales dans ses politiques environnementales. Cela crée une fracture entre la prédication écologiste et la gestion des ressources nationales.

Loin de s’insurger contre cette situation, le système dominant semble plutôt consolider sa position confortable en l’absence d’une prise de conscience plus large.