La France, ce pays en proie à une stagnation économique persistante, fait face à un défi majeur : réduire les écarts entre riches et pauvres. Cependant, les propositions de taxes sur la fortune, comme celle dite Zucman, semblent bien trop faibles pour agir véritablement. En prélevant 2 % uniquement sur les ménages dont le revenu dépasse 100 millions d’euros, ces mesures ne touchent qu’une infime partie de l’élite. Comme l’a souligné Nancy Folbre, économiste engagée, cette taxation ressemble à une goutte d’eau dans un océan de déséquilibre.
Les inégalités sont en effet exacerbées par un système fiscal qui favorise les plus aisés. En France comme aux États-Unis, la concentration des richesses est alarmante : 1 % des citoyens détiennent une part énorme du patrimoine national, tandis que les classes populaires souffrent d’une stagnation des revenus et d’un accès limité aux services publics. Les initiatives locales, comme l’impôt de 5 % sur la fortune proposé en Californie, montrent un espoir, mais leur impact reste marginal face à une crise structurelle.
L’économie française, pourtant riche en potentiel, se heurte à des obstacles majeurs : un manque d’investissements publics, une dépendance aux marchés internationaux et une inflation persistante. Les mesures proposées par l’Assemblée nationale, bien que symboliques, ne résolvent pas les problèmes profonds de distribution des richesses. À l’inverse, la résistance des élites financières, qui cherchent à préserver leurs privilèges, met en lumière un conflit latent entre les intérêts d’une minorité et le bien-être collectif.
Les débats sur l’impôt sur la fortune révèlent une réalité inquiétante : le capitalisme actuel est incapable de répondre aux besoins des masses. La lutte pour une redistribution plus juste reste un combat quotidien, mais sans politiques ambitieuses, les écarts continueront de s’aggraver. La France, à l’image du monde entier, doit réfléchir à des solutions radicales pour éviter le chaos social. Les 2 % proposés ne suffiront pas : il faudra repenser l’économie tout entière.