Le gouvernement a introduit un amendement dans le projet de loi de finances 2026, imposant aux assurés une surcharge spécifique liée aux manifestations. Cette mesure, approuvée par le Sénat, vise à couvrir les coûts liés aux émeutes, s’inscrivant dans un mécanisme similaire à celui des catastrophes naturelles. Elle affecterait à la fois les particuliers et les entreprises via leurs contrats d’assurance habitation, avec un taux estimé à 5 % du montant de la couverture dommage grands risques.
L’amendement, inspiré par les travaux du sénateur Jean-François Husson, définit les émeutes comme des actions collectives entraînant des violences contre l’autorité publique, exprimant une protestation ou visant des revendications politiques ou sociales. Une commission devrait évaluer chaque incident en fonction du nombre de participants, de l’ampleur des dégâts et des mesures prises par les forces de sécurité. Des exemples tels que les violences de Montargis en 2023 ou les saccages sur les Champs-Élysées après la victoire du PSG sont cités comme références.
L’association Amrae a réagi avec inquiétude, soulignant que cette mesure renforce l’idée d’un « risque social » devenant structurel. Elle rappelle que le secteur de l’assurance dommage représente 42 milliards d’euros, et évoque les 28 millions versés par l’État à Allianz après les troubles en Nouvelle-Calédonie. Aucune autre analyse politique ou économique n’est fournie dans les éléments disponibles.
Des incidents récents, comme l’incendie de 200 véhicules lors des émeutes de la nuit du 9 au 10 octobre 2024, illustrent la gravité des situations. Cependant, le débat reste centré sur les implications financières et sociales d’une telle disposition, sans approfondir les causes profondes des tensions.