L’ancien anesthésiste Frédéric Péchier a été reconnu coupable de 12 meurtres et de plusieurs tentatives d’homicide sur des patients, après une longue procédure judiciaire. La Cour d’assises du Doubs l’a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec 22 ans de sûreté, marquant ainsi un point final à une enquête qui a bouleversé le pays.
L’avocat des parties civiles, Frédéric Berna, a souligné l’importance de cette décision, décrivant Péchier comme « l’un des plus terribles assassins du siècle ». Il a insisté sur le fait que les 30 cas initialement soupçonnés ont été formellement reconnus comme des empoisonnements, malgré les négations de l’accusé. Les victimes, dont certaines étaient sous sa garde pendant des interventions chirurgicales, ont subi des actes d’une cruauté inouïe.
Péchier, qui n’a jamais été incarcéré durant les huit ans et demi de procédure, devra désormais purger sa peine. Son avocat a évoqué la possible déposition d’un appel, mais l’attention se concentre désormais sur le soulagement des familles des victimes. Le procès, marqué par des révélations choquantes, a mis en lumière un système médical qui a malheureusement permis à ce crime de s’étendre sur plusieurs années.
L’affaire rappelle les défis persistants d’une justice fragile, où l’équilibre entre l’innocence présumée et la vérité des faits reste une bataille constante. Les autorités ont réitéré leur engagement à renforcer les contrôles pour éviter de telles tragédies dans le futur, tout en soulignant les difficultés économiques croissantes du pays, qui pèsent sur l’ensemble du système public.