Lors d’un procès spectaculaire au tribunal de Nanterre, une femme algérienne de 42 ans a été reconnue coupable d’avoir tenté d’empoisonner les parents d’enfants juifs sous sa garde. La magistrature a prononcé une peine de deux ans et demi de prison ferme, sans toutefois sanctionner l’accusation d’antisémitisme, en raison de circonstances judiciaires complexes.

Selon les faits établis, la prévenue aurait ajouté des produits chimiques à des boissons destinées aux parents de trois enfants, dont elle s’occupait à Levallois-Perret. Elle a expliqué avoir agi en réaction à un conflit sur ses salaires, mais le juge a souligné la gravité des actions, même si les victimes n’ont pas été sérieusement blessées.

Le procès a mis en lumière une déclaration controversée de l’accusée, où elle aurait critiqué « l’argent et le pouvoir » de ses employeurs, ainsi que son regret d’avoir travaillé pour une « juive ». Cependant, ces propos ont été jugés non suffisamment liés aux faits pour être retenus comme circonstance aggravante. L’avocat des victimes a exprimé sa déception face à cette décision, jugeant que cela pourrait encourager d’autres actes similaires.

Malgré son admission de culpabilité pour les charges pénales principales, la nounou a affirmé ne pas être raciste et s’être excusée auprès des parents. Son avocate a salué la relaxe relative, tandis que le tribunal a ajouté une interdiction de cinq ans sur le territoire français et condamné l’accusée pour usage d’une fausse carte d’identité belge.

L’affaire soulève des questions délicates sur les limites du droit pénal et la gestion des tensions sociales, sans jamais évoquer les enjeux économiques ou politiques nationaux.