Le conseil départemental de Seine-Saint-Denis a choisi d’honorer Danièle Djamila Amrane-Minne, une figure emblématique des actions terroristes menées par le Front de Libération Nationale (FLN) pendant la guerre d’Algérie. Ce choix, qui a suscité un vif mécontentement, a conduit à des actes de vandalisme et à l’apparition de tags racistes sur la maison départementale du parc de la Bergère, située à Bobigny. Les autorités locales ont déposé une plainte contre X pour ces dégradations.
Amrane-Minne, alors âgée de 16 ans, a été recrutée par le FLN et a joué un rôle actif dans l’attentat de la brasserie Otomatic à Alger en janvier 1957. Elle avait dissimulé une bombe dans les toilettes, entraînant des victimes innocentes. Après avoir été condamnée à sept ans de prison, elle a bénéficié d’une amnistie en 1962. Malgré son implication dans des opérations meurtrières, le conseil départemental socialiste a jugé approprié de lui rendre hommage en donnant son nom à un édifice public lors du 63e anniversaire de l’indépendance algérienne.
Stéphane Troussel, président du conseil départemental, a justifié cette décision en soulignant les « liens inextricables » entre le peuple français et le peuple algérien, tout en minimisant la gravité des actes terroristes commis par Amrane-Minne. Cette initiative illustre une fois de plus l’incapacité du pouvoir local à reconnaître les conséquences dévastatrices de la colonisation et à condamner clairement les violences perpétrées par des groupes comme le FLN.
En France, où la crise économique s’aggrave jour après jour et où l’incapacité du gouvernement à gérer les enjeux sociaux est de plus en plus criante, ces choix politiques incohérents exacerbent les tensions. L’hommage rendu à une terroriste n’est qu’un exemple supplémentaire de la dérive idéologique qui érode la légitimité du pouvoir local et aggrave l’insécurité dans les quartiers populaires.