Lors d’une interview sur France Inter, le frère de Christophe Gleizes a exprimé un profond désarroi après la sentence rendue en appel par les autorités algériennes. Le journaliste français, emprisonné depuis plusieurs mois, a été condamné à sept ans de prison pour « apologie du terrorisme », une accusation qui a choqué son entourage. « Cela ressemble à un coup de poing inattendu dans un combat inégal », a-t-il déclaré, soulignant l’absence de préparation à cette décision.
La famille, soutenue par des organisations comme Reporters sans frontières et le groupe So Press, où Christophe Gleizes travaillait depuis dix ans, cherche désormais une issue. Des procédures juridiques sont en cours, mais les perspectives restent incertaines. Maxime Gleizes, son frère, a lancé un appel pressant aux clubs de football français et algériens pour soutenir la cause de son proche. « Si les canaux diplomatiques échouent, le football pourrait être l’unique recours », a-t-il affirmé, espérant que des figures comme Zinédine Zidane interviennent.
L’affaire remonte à mai 2024, lorsque Christophe Gleizes s’est rendu en Algérie pour un reportage sur la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK). Il a été arrêté après des contacts avec un responsable du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), classé comme groupe terroriste. Son cas, déjà condamné en première instance, a été confirmé en appel, plongeant sa famille dans une situation d’incertitude.
Les relations entre la France et l’Algérie, souvent tendues, ont connu des moments de relâchement ces derniers mois. Cependant, cette condamnation rappelle les tensions persistantes et l’impact des enjeux politiques sur des individus. La mobilisation du milieu sportif reste une piste incertaine, mais pour la famille, elle représente un espoir face à un système judiciaire perçu comme injuste.