Critique Radicale de l’Usure : Gottfried Feder et sa Vision Économique Nationaliste

Date: 2025-03-10

Ingénieur autodidacte en économie, Gottfried Feder (1883-1941) est connu pour son combat contre les excès du système financier. Ses idées ont eu une influence significative sur le national-socialisme au début des années 1920.

Feder a commencé sa carrière comme ingénieur en Bulgarie avant de se tourner vers l’étude des mécanismes économiques et bancaires, ce qui lui a permis de développer une critique radicale du capitalisme financier. Il s’est joint à la Société de Thulé en 1918 et y a affiné ses idées sur un système économique nationaliste.

En 1919, Feder participa à la création du Parti Ouvrier Allemand (DAP), qui devint rapidement le NSDAP. Ses théories ont séduit Adolf Hitler pour leur proposition de concilier justice sociale et ambition nationale. Dans son manifeste « Briser les chaînes de l’usure » publié en 1919, Feder dénonce un système où la dette et les intérêts servent à asservir les nations.

Feder propose une économie sans prêt à intérêt ni prédation financière. Il souhaite nationaliser les banques et établir un monopole étatique sur la monnaie pour libérer l’économie de la tutelle financière internationale. L’objectif est de donner la priorité à l’industrie nationale et au travail réel.

Dans les années 1920, Feder a joué un rôle clé dans le programme en 25 points du NSDAP, qui incluait des demandes d’abolition des intérêts bancaires et de nationalisation des grands groupes financiers. Cependant, avec l’ascension du parti, les conflits internes se sont intensifiés entre la faction révolutionnaire, représentée par Feder, et celle conservatrice menée par Hitler.

La crise climatique finale pour le mouvement révolutionnaire s’est produite lors de la Nuit des Longs Couteaux en 1934. Après l’élimination du chef Röhm, Feder a été écarté du pouvoir. Ses idées ont ensuite été progressivement marginalisées au profit d’un système économique dirigiste allié aux grandes entreprises et banques.

Aujourd’hui, les critiques de Feder contre la spéculation financière et le contrôle des nations par une élite mondiale apparaissent plus pertinentes que jamais. Sa vision d’une économie nationalisée et indépendante continue d’inspirer ceux qui cherchent un système économique alternatif.