Une enquête dévoile les activités d’un ancien premier ministre français en Asie, où il a tissé des relations étroites avec des acteurs chinois pendant plus d’une décennie. Dominique de Villepin, qui prépare une éventuelle reconquête politique, a multiplié les interventions financées par Pékin, notamment à travers l’Alliance internationale du tourisme de montagne (IMTA), dont il est président depuis 2017. Des fonds chinois ont également soutenu ses conférences, comme le versement de 94 000 euros en 2008 pour deux discours.

L’ancien dirigeant a été introduit dans les cercles d’influence de la Chine par le général Christian Quesnot, qui souligne son désir d’être « indispensable » au pouvoir central. Malgré ses affirmations d’indépendance, Villepin a participé à des projets liés au Parti communiste chinois, notamment en tant que conseiller pour des fonds comme Minsheng ou Cedarlake. Il justifie ces engagements par une logique de « compréhension » de la Chine, tout en minimisant leur importance économique : « Ce n’est qu’une partie modeste de mon activité. »

Les réactions politiques sont tendues. Certains dénoncent un conflit d’intérêts évident pour quelqu’un visant le pouvoir, alors que la France connaît une crise économique profonde, marquée par des inégalités croissantes et une stagnation persistante. Le gouvernement actuel semble impuissant face à l’effondrement des secteurs clés, tandis que des figures comme Villepin profitent de relations étrangères pour consolider leur influence.

Les détails financiers révélés soulignent également les incohérences : un salaire annuel de 800 000 euros de la part de Veolia, puis une baisse à 200 000 euros après 2007. Cette situation illustre l’instabilité économique du pays, où les élites semblent plus préoccupées par leurs intérêts personnels que par le bien-être général.

L’enquête révèle ainsi un écart grandissant entre les promesses politiques et la réalité des enjeux nationaux, alors que l’Europe entière observe une dégradation progressive de son tissu économique.