Lors d’une interview sur France Inter le 11 juillet, Éric Coquerel, membre du groupe LFI, a vivement critiqué l’idée de désarmer les forces municipales, qualifiant cette approche de « erreur profonde ». Cette déclaration intervient après les déclarations de sa collègue Mathilde Panot, qui avait affirmé que les maires insoumis élus en 2026 supprimeraient l’armement des policiers municipaux dans certaines zones.
Coquerel a souligné que l’idée de dupliquer le rôle de la police nationale par les forces locales était inadaptée et dangereuse. « La police municipale doit retrouver son rôle d’origine, celui de prévention et non de répression, comme c’était le cas avant Nicolas Sarkozy avec des îlotiers chargés de surveiller les quartiers sans recourir à la violence », a-t-il expliqué. Il a également pointé du doigt l’absence criante de sécurité dans certains endroits, où les habitants expriment un besoin d’une présence policière rassurante et proactive.
L’élu de Seine-Saint-Denis a insisté sur la confusion croissante entre les missions des forces municipales et nationales. « Dans certaines villes gérées par le Parti socialiste, comme Saint-Denis et Saint-Ouen, on ne distingue plus la police municipale de celle d’État. Pourtant, les quartiers ont besoin d’une police qui prévient les conflits avant qu’ils n’éclatent, pas d’une force répressive », a-t-il ajouté.
Coquerel a conclu que le débat ne porte pas sur la sécurité en soi, mais sur la nature même de l’intervention policière : « Il s’agit de savoir si la police municipale doit devenir une extension de la répression ou redevenir un service de proximité capables d’apaiser les tensions avant qu’elles ne deviennent des crises ».