2 mai 2025
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a demandé lundi une enquête au sein de l’Inspection générale de la justice (IGJ) pour élucider les raisons pour lesquelles des investigations n’ont pas été menées en 2010 suite à l’identification de l’ADN de Dominique Pelicot dans un dossier criminel ancien.
Cette démarche fait suite aux révélations concernant une tentative de viol survenue à Villeparisis en 1999, ainsi qu’à une affaire de meurtre et viol commis à Paris en 1991. Ces enquêtes n’avaient pas été exploitées malgré le rapprochement ADN effectué en 2010 alors que Pelicot avait été arrêté pour avoir filmé sous les jupes des femmes dans un centre commercial.
Le rapport de l’IGJ doit être remis au garde des Sceaux d’ici juillet. Celui-ci examinera si des dysfonctionnements ont bien eu lieu lors du procès des viols de Mazan qui s’est tenu entre septembre et décembre 2024.
Dominique Pelicot a été condamné en décembre dernier à une peine de vingt ans pour avoir drogué sa femme puis l’avoir violée et livrée à plusieurs inconnus entre 2011 et 2020. En janvier, il a reconnu la tentative de viol commise à Villeparisis mais nie le meurtre à Paris.
La justice se penche désormais sur les circonstances qui ont conduit à ces retards dans l’exploitation des preuves ADN prélevées en 2010.