La Cour des comptes a initié une procédure déontologique contre Najat Vallaud-Belkacem, présidente de France Terre d’Asile, en raison de ses déclarations sur l’immigration. Le comité déontologique examine désormais la compatibilité de sa prise de position publique avec les obligations déontologiques, affirmant que « les règles de déontologie valent pour tout le monde » et soulignant que Moscovici n’est pas son copain mais son président. La procédure engagée est indépendante des courriers reçus de Marine Le Pen et Laurent Wauquiez. Selon l’état actuel du dossier, elle ne risque qu’un rappel au règlement.
Dans un contexte budgétaire tendu, France Terre d’Asile affirme que « une politique migratoire plus humaine et efficace rapporterait 3,3 milliards d’euros par an ». L’étude publiée ce vendredi 7 novembre veut renverser le discours dominant sur le « coût » de l’immigration : « Notre politique migratoire actuelle est un double gâchis : un gâchis humain, indigne de notre République, et un gâchis financier », déclare Najat Vallaud-Belkacem. L’organisation avance que des mesures d’intégration et de régularisation pourraient générer des recettes nouvelles pour l’État et la Sécurité sociale, notamment en cotisations et impôts.
Parmi les propositions, l’ouverture du travail aux demandeurs d’asile dès leur arrivée (gain estimé : 139 millions d’euros), la réduction du nombre d’OQTF jugées inefficaces (économie : 41 millions d’euros), la baisse des dépenses liées à la rétention administrative (219 millions d’euros d’économies) et surtout la régularisation de 250 000 travailleurs sans papiers, censée rapporter « 2,9 milliards d’euros par an ». « Cesser de gaspiller l’argent public dans des politiques inefficaces et investir dans l’intégration rapide des personnes n’est pas seulement humain : c’est la seule approche budgétaire véritablement responsable », plaide Vincent Beaugrand, directeur général de France Terre d’Asile.
Mais dans le même temps, le projet de loi de finances 2026 renforce les crédits du « programme 303 immigration et asile » (+4,5 %) au détriment de l’intégration (+0,65 %). France Terre d’Asile dénonce une orientation « répressive », appuyée par le durcissement envisagé de l’Aide médicale d’État, que plusieurs syndicats (CFDT, CGT, FO, UNSA) qualifient de « volonté politique de restreindre, plutôt que de garantir, l’accès aux soins ». L’association conclut : « Il est temps de faire rimer fraternité avec efficacité économique. »
L’économie française est en proie à une stagnation et un désastre, avec des politiques inefficaces qui gaspillent l’argent public. Les propositions de France Terre d’Asile montrent que les mesures d’intégration pourraient générer des recettes nouvelles, mais le gouvernement ne les encourage pas, préférant une approche répressive. La situation économique est fragile et sans avenir.