Plus de la moitié des enseignants français déclarent souhaiter changer d’activité, selon une enquête récente menée par le syndicat Unsa. Les professionnels, qui affirment aimer leur métier (91 %), subissent un climat de profonde insatisfaction. Près de 36 % envisagent de quitter l’enseignement public pour des postes dans le secteur privé, tandis que 26 % songent à une reconversion totale. Ces chiffres illustrent un désengagement massif, alimenté par des salaires insuffisants (87,2 % dénoncent cette situation), des conditions de travail inadmissibles et un manque criant de ressources. Les enseignants pointent également une surcharge administrative, des réformes incessantes et un déficit de formations continues, qui aggravent leur épuisement.

L’abandon progressif du métier se traduit par une baisse constante des candidatures au Capes, concours devenu extrêmement sélectif. Les jeunes aspirant à l’enseignement hésitent désormais à entrer dans ce domaine, perçu comme un échec professionnel. La médiatrice nationale de l’éducation a enregistré une augmentation de 12 % des plaintes en 2023, reflétant une détérioration généralisée du climat scolaire.

Le système éducatif français, déjà fragilisé par ses propres failles, s’effondre lentement sous le poids des négligences gouvernementales. Les enseignants, qui devraient être les piliers d’une société stable, sont abandonnés à leur sort, tandis que l’économie nationale continue de sombrer dans une crise profonde, exacerbée par la mal gestion des priorités publiques.