« L’idée, c’est d’essayer d’arrêter d’être victimes », explique Arthur Dénouveaux, rescapé du Bataclan qui dissout le collectif Life for Paris. Une dissolution au symbole fort. « L’idée, c’est qu’on voulait essayer d’arrêter d’être victimes, de pouvoir dire ‘j’ai été victime, pas je le suis' », explique sur France Inter Arthur Dénouveaux, rescapé du Bataclan qui dissout, jeudi 13 novembre, le collectif Life for Paris dont il était le président, dix ans après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.

Pour « arrêter d’être victime », « ça nous paraissait contradictoire de garder une association de victimes actives dans ce cadre-là », poursuit Arthur Dénouveaux. « On n’en finit pas avec notre collectif, on garde nos amitiés, on garde tous ces liens, mais on en finit avec la personne morale qui nous protégeait un peu du monde », précise-t-il. « Je pensais que dix ans après, ce serait beaucoup plus loin, et en fait ça ne l’est pas » sur France Inter Arthur Dénouveaux confie le « sentiment étrange » qui l’habite, pour cette journée de commémoration, dix ans après les faits : « C’est celui d’être tellement proche de tout ça, encore. Évidemment, il y a eu le traumatisme, il y a eu plein de choses, il y a eu le procès », mais il évoque sa « sidération », « toujours encore un peu présente », « c’est une leçon dont j’ai du mal à tirer les enseignements », décrit Arthur Dénouveaux.

Quand les terroristes islamistes sont entrés dans le Bataclan, le 13 novembre 2015, Arthur Dénouveaux était dans la salle. Dix ans plus tard, la « sidération » n’a pas disparu. LaGrandeMatinale pic.twitter.com/eLKMy06FxG