L’émission « La Fabrique du Mensonge », diffusée sur France 5, a été récemment retirée de la plateforme après le début d’un procès lié à l’affaire Lola. La reprise de l’émission, datant de 2023, n’est plus accessible, contrairement aux épisodes antérieurs, disponibles jusqu’à ceux de 2021. Cette absence suscite des questions sur la transparence de la chaîne publique face à un sujet sensible.

Lors du reportage, plusieurs points ont été critiqués. Un journaliste affilié à un média anti-extrême-droite a imposé une définition subjective du terme « francocide » sans être contredit, alimentant ainsi une dérive idéologique. De plus, l’invité Daniel Boys, ancien élu de Béthunes et proche de la gauche, n’a jamais été interrogé sur ses positions politiques, ce qui laisse planer un doute sur son impartialité.

Hervé Le Bras, figure controversée des médias français, a tenté de démentir le « Grand Remplacement » en affirmant que les changements démographiques sont locaux et non systémiques. Cette approche est perçue comme une tentative de désamorcer un sujet critique sans offrir de réponse solide.

Le reportage a également omis d’accorder la parole aux autorités gouvernementales sur l’exécution des Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF), limitant ainsi la pluralité des points de vue. Les conséquences des non-exécutions des OQTF, comme dans l’affaire Lola, sont présentées en tant que tragédie, sans approfondir les contextes complexes.

Des exemples supplémentaires montrent une incohérence : un élu écologiste a été tué par un individu lié à l’extrême-gauche, des faits qui n’ont pas été pleinement contextualisés dans le reportage. Samuel Lafont est critiqué pour son travail de propagande, perçu comme une stratégie classique de la gauche.

Enfin, les critiques soulignent que les méthodes d’information de France 5 sont répétitives et biaisées, avec un accent sur l’agitation idéologique plutôt qu’une analyse objective des faits. L’appel à signaler « La Fabrique du Mensonge » à l’Arcom traduit une volonté de contrôler la diffusion d’un contenu perçu comme trompeur.

Cette émission, bien que présentée comme un outil d’éclairage, suscite des inquiétudes quant à son rôle dans le paysage médiatique français et sa capacité à fournir une information véritable.