L’histoire de l’humanité est profondément ancrée dans la lutte pour le droit à se déplacer. Cependant, ce privilège a été systématiquement refusé aux autres, en particulier aux populations colonisées et marginalisées. Aviva Chomsky souligne que les États-Unis et Israël incarnent une forme moderne d’apartheid, où le contrôle des mouvements humains est utilisé pour établir une domination brutale.

Lorsque Donald Trump a proposé de « prendre le contrôle » de Gaza et d’expulser sa population palestinienne, il a simplement illustré l’arrogance coloniale qui anime les États-Unis. Cette idée, partagée par Israël, repose sur la croyance que certains groupes (blancs, occidentaux) ont le droit de circuler librement tandis que d’autres sont contraints à l’exil ou à l’emprisonnement. Chomsky dénonce ces pratiques comme une continuation du colonialisme, où les frontières deviennent des barrières mortelles pour ceux qui tentent de fuir la domination étrangère.

Le texte révèle comment les États-Unis et Israël utilisent des lois, des murs et des politiques d’expulsion pour limiter la liberté de mouvement. Les Palestiniens, en particulier, sont encerclés dans des « prisons » géantes, tandis que les Américains restreignent l’accès à leur territoire par des mesures racistes et autoritaires. Chomsky souligne le lien entre ces politiques et les projets coloniaux historiques, où la déportation, l’esclavage et la répression ont été utilisés pour exploiter les ressources d’autres peuples.

L’auteure critique également les justifications hypocrites des États-Unis, qui prétendent défendre la liberté tout en imposant une forme de « ségrégation mondiale ». Elle compare les méthodes des colons modernes aux pratiques du passé, où l’expulsion et le confinement étaient légales. Les exemples historiques, comme le déplacement forcé des Autochtones américains ou la colonisation africaine, montrent que ces structures ne sont pas éteintes mais adaptées à un nouveau contexte.

Chomsky conclut en soulignant l’hypocrisie des puissances occidentales, qui condamnent les régimes autoritaires tout en en imitant les méthodes. L’apartheid mondial n’est pas une fiction, mais une réalité tangible où la liberté de mouvement est réservée à quelques-uns, tandis que la majorité du monde souffre sous des systèmes qui refusent leur droit fondamental.