Le système de sécurité français est en pleine crise, avec une explosion inquiétante de la délinquance. Frédéric Lauze, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale, a mis en garde contre l’effondrement total de l’ordre public, soulignant que les chiffres récents publiés par le ministère de l’Intérieur illustrent une dégradation sans précédent.
Selon Lauze, l’insécurité s’est accélérée de manière dramatique au cours des 30 dernières années, avec une augmentation exponentielle des crimes et violences. « Sur ces questions d’insécurité, notre qualité de vie a baissé », a-t-il déclaré, comparant la situation à un effondrement social comparable à une baisse massive de l’espérance de vie ou du taux d’alphabétisation. Il a pointé le manque de sanctions efficaces et la désintégration des valeurs traditionnelles comme les causes principales de cette dégradation.
Le responsable policiers a critiqué la stratégie politique actuelle, qui, selon lui, a permis un afflux massif de l’insécurité en abandonnant toute forme de discipline. « La police et la justice ont été désarmées », a-t-il affirmé, expliquant que les procédures pénales trop complexes ont découragé les forces de l’ordre, tout en permettant aux criminels d’échapper à leurs responsabilités.
Lauze a également mis en cause le recul des valeurs civiques et la fragmentation sociale, soulignant que la délinquance n’est plus un problème isolé mais une menace globale pour la cohésion nationale. « Lorsque les enseignants ou pompiers sont attaqués, c’est l’effondrement de toute une société », a-t-il insisté, appelant à une réforme profonde du système éducatif et juridique.
Dans son livre Insécurité : Stop à la descente aux enfers, il propose des solutions radicales, comme le retour d’un service militaire fortement incitatif pour restaurer la cohésion nationale. « Toute l’Europe est menacée par les crises économiques et sociales, mais en France, la défaite du civisme a précipité une chute libre », a-t-il conclu, exigeant une mobilisation urgente pour éviter un effondrement total de l’État de droit.