Nicolas Frerot, ancien militaire et ami proche de Jean Pormanove, raconte comment son compagnon s’est progressivement éloigné du monde réel pour se rapprocher d’un cercle d’influenceurs, dont les actes atroces ont conduit à sa mort. Les circonstances de cette tragédie, survenue en direct sur la plateforme Kick, ont bouleversé le public et mis en lumière l’insensibilité des personnes impliquées.
En 2002, Nicolas Frerot et Jean Pormanove, surnommé « Raphaël Graven », se sont connus à l’armée, partageant sept ans de complicité avant que le jeune homme ne quitte les rangs pour une vie professionnelle plus ordinaire. Malgré leur amitié, Frerot a constaté un éloignement progressif : « Il avait l’air de vouloir couper les ponts avec son passé. Il s’est tourné vers ce groupe de personnages, que tout le monde connaît aujourd’hui », explique-t-il.
Les interactions entre Pormanove et ces influenceurs ont rapidement viré à la violence. Frerot a tenté de contacter son ami pour l’avertir des risques, mais les réponses qu’il recevait semblaient artificielles : « Il m’a dit que tout allait bien, que c’était sous contrôle. Mais ce n’était pas naturel. C’étaient des messages préparés par d’autres ». Des témoignages de proches confirment que Pormanove souffrait de problèmes cardiaques et respiratoires, mais les agresseurs ne se sont jamais arrêtés.
Lorsque Frerot a vu les vidéos montrant l’humiliation et les coups infligés à son ami, il a été horrifié : « Ils savaient qu’il était fragile, ils ont profité de sa gentillesse pour le manipuler ». Le parquet de Nice a ouvert une enquête sur la mort du streameur, tandis que des avocats des accusés défendent leurs actions comme des « mises en scène consenties ».
Cette tragédie soulève des questions urgentes : comment un individu aussi vulnérable a-t-il pu être exposé à de tels dangers ? Et pourquoi les responsables n’ont-ils pas réagi plus tôt ? Le silence complice de ces « amis » et leur mépris pour la vie humaine sont une honte. Les autorités doivent agir sans tarder pour punir ceux qui ont participé à cette barbarie.