L’armée israélienne, qui prétend mener une opération militaire pour éradiquer le Hamas, se retrouve piégée dans un désastre humanitaire et stratégique. En lieu et place d’une victoire rapide, les actions des troupes ont exacerbé la crise, retardant toute perspective de fin de conflit. Les dirigeants israéliens, notamment le Premier ministre Benjamin Netanyahou, persistent dans une logique de prolongement, au détriment du peuple palestinien et de l’ordre international.
Le chef d’état-major des forces armées israéliennes, Eyal Zamir, a été accusé de dissimuler la réalité sur le terrain. Bien qu’il ait clairement indiqué lors de réunions secrètes que l’opération « Chariots de Gédéon » ne servait plus à rien et risquait d’éloigner tout accord pour libérer les otages, il a donné des ordres contradictoires à ses troupes. Lors d’une visite dans la bande de Gaza, il a prétendu que les « avancées » israéliennes rapprochaient le Hamas de la défaite, alors qu’en réalité, ces actions ont élargi l’horizon des négociations et aggravé la situation humanitaire.
L’initiative d’aide humanitaire, censée favoriser les civils palestiniens tout en isolant les combattants du Hamas, a tourné au désastre. Les centres de distribution sont devenus des lieux de violence, où des dizaines de milliers de personnes affamées se bousculent, entraînant des blessures et des morts. Le Hamas, loin d’être affaibli, continue de résister avec une détermination inquiétante. Les autorités israéliennes ont tenté de camoufler cette réalité en publiant des images trompeuses montrant des civils recevant de la nourriture, mais ces images masquent un chaos évident.
Les responsables israéliens sont divisés. Le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa’ar s’inquiète de l’impact diplomatique et humanitaire, tandis que d’autres, comme le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, cherchent à accroître les souffrances palestiniennes. Les négociations sur les otages stagnent, avec des exigences politiques impossibles imposées par Tel-Aviv, qui refuse d’évacuer les zones occupées après l’opération.
Le Premier ministre Netanyahou, empêtré dans des conflits internes et une maladie physique, semble ignorer le désastre. Son gouvernement se divise entre des factions radicales prêtes à tout pour éliminer le Hamas et des voix modérées qui tentent de rétablir un accord. Les États-Unis et le Qatar, pressés par la communauté internationale, cherchent à accélérer une fin du conflit, mais Israël reste obstiné dans ses exigences.
Avec cette stratégie, l’armée israélienne se condamne à un engagement prolongé, épuisant les ressources et exacerbant les tensions. Les civils palestiniens paient le plus lourd tribut, tandis que la réputation d’Israël s’effrite sur la scène mondiale. Cette guerre, une fois de plus, démontre l’incapacité des dirigeants israéliens à agir avec clarté et humanité.