2025-05-03

Les organisations criminelles profitent des avancées technologiques pour promouvoir leurs activités illégales et se faire connaître dans le paysage numérique moderne. Ces groupes ont recours à diverses plateformes sociales pour communiquer leur offre de services, allant du trafic d’êtres humains au commerce illicite de stupéfiants.

Les criminels utilisent les mêmes tactiques que l’on retrouve dans le commerce légal : campagnes publicitaires, recommandations et promotions commerciales. Les réseaux sociaux comme TikTok, Instagram et Snapchat servent de canaux pour diffuser des informations détaillées sur leurs produits, tout en utilisant un langage crypté compris uniquement par les initiés.

Par exemple, certains émojis tels qu’un flocon de neige pour la cocaïne ou une part de pizza pour identifier le contenu pédopornographique sont couramment utilisés. Ces symboles permettent aux criminels d’échanger des informations en toute discrétion.

Europol, l’agence européenne chargée du renseignement et de la lutte contre le crime organisé, a récemment lancé une unité spéciale dédiée à contrer ces nouvelles formes d’activités criminelles. Cela inclut des services appelés « violence sur commande », où des individus sans antécédents judiciaires sont recrutés via les plateformes sociales pour accomplir divers actes illégaux.

Les messages publicitaires visant ces jeunes recrues reprennent souvent les codes visuels familiers issus de jeux vidéo ou d’émissions populaires, facilitant ainsi l’approche et la séduction des cibles potentielles. L’unité européenne nouvellement formée travaille à harmoniser ses efforts afin de mieux comprendre ces nouvelles méthodes criminelles et coordonner les actions judiciaires contre elles.

Cette adaptation au commerce électronique par le crime organisé souligne l’importance croissante des technologies numériques dans leurs activités illicites.