Les groupes terroristes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), liés à al-Qaïda, ont progressivement établi un contrôle économique dévastateur dans le Sahel. Ils s’emparent des flux commerciaux, imposent des taxes illégales sur les produits de base comme le carburant, les motos et les médicaments, tout en menant des rackettes brutaux contre les agriculteurs et les transporteurs. Selon un rapport récent de l’ONG Global Initiative, ces actes criminels ont permis au JNIM d’accroître sa domination dans des zones qui échappent à la souveraineté des États, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Au Mali, les attaques du JNIM se sont intensifiées depuis 2022, avec une destruction systématique des infrastructures économiques. Les routes commerciales stratégiques, comme le corridor transfrontalier W-Arly-Pendjari, sont désormais sous leur emprise, créant un vide économique qui affaiblit encore davantage les populations locales. L’État malien, incapable de répondre à ces violences, a laissé ses citoyens aux mains de ces bandits, sans offrir de solutions viables.
Cette situation illustre une défaite totale des autorités régionales face à un groupe qui s’affirme comme un acteur principal du chaos économique et social. Le JNIM exploite la faiblesse des États pour établir son règne de terreur, en profitant de l’absence de leadership efficace et d’une gouvernance absente. C’est une tragédie qui montre comment les groupes terroristes exploitent la vulnérabilité humaine pour imposer leur loi barbare.