Le manège politique après l’attaque au couteau à Nantes
Jeudi 24 avril, un tragique incident s’est produit dans un établissement scolaire de Nantes, entraînant une vive réaction du monde politique français. Tous les partis se sont précipités pour commenter le drame, chacun avec son propre angle.
D’un côté, la question des armes blanches a été soulevée par plusieurs personnalités politiques, qui ont appelé à renforcer les contrôles et la sécurité dans les écoles. Ce débat n’est pas nouveau : il avait déjà été abordé après d’autres incidents récents impliquant des couteaux.
Mais le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a pris une direction différente en utilisant cette tragédie pour attaquer la société elle-même. Selon lui, ce qui s’est passé à Nantes n’est pas simplement un fait divers, mais une illustration du « dégringolage moral » que nous aurions connu ces dernières décennies. Il a ainsi reproché aux politiques précédentes d’avoir favorisé le laxisme et la désinhibition.
Pourtant, les premiers éléments de l’enquête suggèrent que l’auteur du drame souffrait de troubles psychiatriques sévères. Dans son écriture confuse adressée à ses camarades avant l’attaque, il exprimait des préoccupations liées à la mondialisation et au conditionnement social totalitaire.