Le meurtre dans une mosquée du Gard réactive le clivage droite-gauche

Depuis l’assassinat d’un jeune musulman, Aboubakar Cissé, vendredi dernier à Alès, dans le Gard, la gauche s’est empressée de condamner l’acte en tant qu' »islamophobe ». Un rassemblement a été organisé place de la République pour rendre hommage à la victime.

En revanche, les réactions des autres partis politiques ont été plus tardives. Emmanuel Macron ne s’est ainsi exprimé que dimanche soir sur X, en parlant d’un acte « raciste ». À noter cependant une exception avec François Bayrou, Premier ministre, qui a immédiatement qualifié l’acte de « ignominie islamophobe ».

Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, est particulièrement critiqué pour son retard dans les réactions. Ayant attendu plus de 48 heures avant de se rendre sur place, il s’est vu reprocher par la gauche une gestion à géométrie variable des drames récents.

Cette situation pourrait coûter cher au ministre en vue des prochaines élections internes pour la présidence des Républicains et de la présidentielle prévue dans deux ans. La gauche, notamment LFI, demande sa démission et accuse le gouvernement d’avoir contribué à créer un climat « islamophobe » dans le pays.