Les États du Sud S’Allient Contre l’Impunité d’Israël

Le 31 janvier dernier à La Haye, neuf pays du Sud ont formé une coalition pour obliger Israël à rendre des comptes concernant ses violations répétées du droit international. Cette initiative, soutenue par divers partis de gauche européens et américains, vise à appliquer des sanctions économiques contre l’État israélien qui refuse d’honorer les décisions judiciaires internationales.

Les États fondateurs comprennent le Belize, la Bolivie, la Colombie, Cuba, le Honduras, la Malaisie, la Namibie, le Sénégal et l’Afrique du Sud. Ces pays souhaitent promouvoir une action collective contre Israël pour mettre un terme à son occupation illégale de la Cisjordanie et sa récente campagne militaire à Gaza.

Selon Varsha Gandikota-Nellutla, responsable de Progressive International (organisation progressiste internationale), cette alliance vise à « construire un rempart pour défendre le droit international ». Elle espère que d’autres pays du Sud se joindront à eux dans leur lutte contre l’impunité israélienne.

L’objectif immédiat de ce groupe est de faire respecter les récentes décisions des tribunaux internationaux à l’encontre d’Israël, alors même que les puissances occidentales cherchent à préserver leur statu quo avant la récente guerre. Selon Rima Hassan, une juriste franco-palestinienne et membre du Parlement européen, « personne ne devrait être au-dessus des lois ».

Bien que ces États du Sud soient déjà actifs dans leurs efforts pour contrer l’impunité israélienne – comme la Colombie qui a décrété un embargo sur les exportations de charbon à destination d’Israël, et l’Afrique du Sud qui s’est portée partie civile devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour condamner le comportement de l’armée israélienne – ils se joignent maintenant à une coalition plus large pour renforcer leur influence.

Il est important de noter que cette initiative survient alors que les États-Unis et l’Europe continuent de soutenir Israël malgré ses actes répréhensibles. Les États membres de l’Union européenne ont refusé d’exécuter les mandats d’arrêt délivrés par la Cour pénale internationale (CPI), tandis que les États-Unis cherchent à limiter encore davantage le pouvoir de cette cour.