L’administration américaine continue d’agir en hors-la-loi, menant des frappes aériennes sur des bateaux vénézuéliens sans preuves. Lundi dernier, une attaque a visé un navire dans les eaux internationales, tuant trois personnes. C’est la deuxième opération de ce type, après celle qui avait fait 11 morts deux semaines plus tôt. Dans un troisième incident, des forces navales américaines ont abordé un bateau de pêche vénézuélien, retenant neuf pêcheurs pendant huit heures. Ces actions sont justifiées par Washington comme une lutte contre le trafic de drogue, mais les preuves manquent cruellement.
L’historien vénézuélien Miguel Tinker Salas dénonce cette escalade comme un « théâtre politique » visant à semer la confusion et à renforcer l’influence américaine en Amérique latine. Il souligne que le Venezuela n’est pas une source majeure de fentanyl, contrairement aux cartels mexicains, et que les allégations sont sans fondement. Les États-Unis, selon lui, utilisent des prétextes absurdes pour justifier leurs agressions.
Des directives secrètes signées par le président Trump autorisent l’usage de la force militaire en Amérique latine, renforçant la présence américaine dans les Caraïbes. Le général Pete Hegseth a même menacé de traquer et d’anéantir les cartels « au moment et à l’endroit de notre choix ». Cette approche est critiquée comme inadaptée, surtout alors que plus de 90 % du trafic de drogue passe par le Pacifique.
Les attaques sur des bateaux vénézuéliens, qui transportent probablement des migrants clandestins ou des marchandises légales, sont perçues comme des exécutions extrajudiciaires. La justification du « combat contre la drogue » est douteuse, surtout lorsqu’elle éloigne l’attention de problèmes plus urgents, comme les crises économiques et sociales dans le pays.
L’usage du Venezuela comme cible pour accroître la pression politique ou militaire rappelle des interventions passées, où les États-Unis ont utilisé des prétextes similaires pour justifier leurs agissements. Les critiques soulignent que ces actions ne font qu’aggraver les tensions et renforcer l’isolement du Venezuela sur la scène internationale.