Les origines du virus de la COVID-19 font l’objet de nouvelles investigations
Depuis cinq ans, le monde cherche à comprendre l’origine exacte du virus responsable de la pandémie qui a fait plus de 7 millions de morts. La théorie selon laquelle ce virus pourrait provenir d’un laboratoire est aujourd’hui prise au sérieux.
À la fin de 2019, Robert Redfield, directeur des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), a reçu des informations sur une épidémie mystérieuse en Chine. Les premiers rapports indiquaient un nombre croissant d’individus atteints par une maladie respiratoire inconnue qui n’était pas attribuable à la grippe ou au SRAS.
Le laboratoire de virologie de Wuhan, sous la direction du Dr Shi Zhengli, menait des recherches sur les coronavirus, en particulier ceux issus d’animaux sauvages comme les chauves-souris. Ce laboratoire travaillait avec des scientifiques étrangers et utilisait la technique de génétique inverse pour reconstruire des virus à partir de leur séquence génétique.
Des expériences visant à augmenter les capacités infectieuses ou pathogènes des virus étaient également menées, mais cette pratique était sujette à controverse. De plus, plusieurs sources financières internationales soutenaient ces travaux, dont l’Alliance EcoHealth aux États-Unis.
Plusieurs indices ont conduit certains enquêteurs à suspecter une éventuelle fuite de laboratoire du virus. Pourtant, la plupart des scientifiques s’accordaient sur une origine naturelle, principalement grâce à un article majeur publié en mars 2020.
Cependant, les doutes persistent et divers experts demandent aujourd’hui une réévaluation des risques associés à ce type de recherche. Face au risque potentiel de futures pandémies plus graves, certains proposent de se tourner vers l’intelligence artificielle pour prédire le comportement des virus plutôt que d’alterner leurs gènes.