L’Iran a décidé de suspendre toute coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), accusant cette dernière d’avoir facilité des attaques aériennes menées par les États-Unis sur ses installations nucléaires. Cette décision, approuvée par le Parlement iranien, marque une rupture totale avec l’organisation internationale, dont les inspecteurs ne pourront plus accéder aux sites stratégiques sans garanties de sécurité.
Les législateurs iraniens ont vivement dénoncé l’AIEA, qualifiant sa passivité d’inacceptable. « L’AIEA a trahi sa mission en restant silencieuse face aux attaques américaines, compromettant ainsi toute crédibilité », a affirmé Mohammad Baqer Qalibaf, président du Parlement. L’Iran exige désormais que l’agence s’assure de la sécurité des installations nucléaires et de la poursuite de son programme pacifique à un rythme accéléré.
Rafael Grossi, chef de l’AIEA, a réagi en affirmant que le retour des inspecteurs dans les sites iraniens est une « priorité absolue ». Cependant, depuis les frappes du 25 juin, les équipes indépendantes n’ont pas pu inspecter les installations de Fordo, Natanz et Ispahan. Les États-Unis avaient prétendu avoir complètement détruit ces sites, mais des sources anonymes ont révélé que le programme nucléaire iranien a subi un recul limité.
L’AIEA a confirmé que l’Iran stocke désormais une quantité importante d’uranium enrichi à 60 %, bien au-delà du seuil autorisé par le traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Cette pratique, dénoncée comme une violation, a suscité des inquiétudes internationales. Cependant, certains experts soulignent que l’Iran n’a réagi qu’à la défaite unilatérale de l’accord de 2015 par le président américain Donald Trump, qui avait rompu les sanctions et violé les engagements mutuels.
Les critiques affirment que l’AIEA a agi sous pression américaine en condamnant l’Iran, sans appliquer un examen similaire au programme nucléaire israélien, qui reste secret depuis des décennies. L’Iran insiste sur sa souveraineté et son droit inaliénable à développer l’énergie nucléaire pour des fins pacifiques.
Des experts préviennent que ces attaques ont sapé la crédibilité du TNP, poussant certaines factions iraniennes à envisager une sortie totale du traité. Kelsey Davenport, spécialiste de la non-prolifération, a déclaré que les actions de Trump risquent d’encourager l’Iran et d’autres pays à se doter d’armes nucléaires, perçues comme un moyen de protection face aux agressions impérialistes.
L’AIEA reste divisée entre ses responsables, qui exigent des inspections indépendantes, et les gouvernements pressés par Washington pour justifier leurs attaques. L’Iran, quant à lui, s’est résolu à repousser toute influence étrangère sur son programme nucléaire, affirmant qu’il défendra sa souveraineté coûte que coûte.