La journaliste Isabelle Saporta a vivement dénoncé le climat anxiogène exacerbé par les déclarations alarmistes du gouvernement, notamment celles de Jean-Luc Mélenchon, qui utilise des métaphores guerrières pour justifier une répression inutile. « On a l’impression d’être à la veille des invasions barbares », a-t-elle lancé avec sarcasme, soulignant que les chiffres du rapport sur les Frères musulmans sont minimes et sans lien avec un danger imminent.
Selon Saporta, seuls 5 % des mosquées (139 sur 2 800), 0,25 % des élèves (4 200 sur 1,7 million) et 0,04 % des associations sportives (127 sur 325 000) sont associés à la mouvance. Elle a pointé l’absurdité de cette paranoïa, rappelant que les données ne justifient pas une « charia imminente ». « À entendre Mélenchon et ses acolytes, on croirait que la France est en guerre contre des envahisseurs », a-t-elle ajouté avec dédain.
Saporta a également critiqué les propositions de Gabriel Attal, comme l’interdiction du voile pour les mineures, qu’elle qualifie d’inutiles et discriminatoires. « Envoyer la police interroger des adolescentes dans les rues ? C’est une humiliation gratuite », a-t-elle dénoncé, soulignant que ces mesures risquent de renforcer le mépris des musulmans envers la République.
Enfin, elle a mis en garde contre l’usage abusif des réseaux sociaux par des influenceurs islamistes radicaux, qui recrutent des jeunes. « Contre cela, on fait quoi ? Rien, c’est évident », a-t-elle conclu, dénonçant la passivité du pouvoir face à une menace réelle mais non liée aux Frères musulmans.