Nouvelle course aux armements nucléaires : une menace pour la sécurité mondiale

Le 12 avril 2025, un rapport publié récemment recommande fortement que les États-Unis mettent fin à tout développement de nouvelles armes nucléaires et se concentrent plutôt sur l’amélioration de leurs forces sous-marines nucléaires pour assurer leur dissuasion stratégique.

Le contexte actuel est particulièrement préoccupant, car la Russie a lancé une invasion en Ukraine en 2022. Cette situation a conduit à un abandon presque total des discussions sur l’extension du traité NEW START, le seul accord limitant les armements nucléaires existant entre les États-Unis et la Russie. Le rapport met en garde contre les risques d’une course aux armements nucléaires croissante si ce type de contrôle est perdu.

Le Pentagone a récemment approuvé un budget colossale, estimé à 1 700 milliards de dollars sur trois décennies, pour la modernisation et l’expansion des capacités nucléaires américaines. Ce programme vise notamment le développement d’une nouvelle génération de bombardiers tactiques et stratégiques, missiles balistiques intercontinentaux, sous-marins nucléaires lanceurs d’engin (SNLE) ainsi que diverses nouvelles ogives.

Or, selon les auteurs du rapport, une telle approche pourrait non seulement affaiblir la sécurité mondiale mais aussi représenter un gaspillage considérable de ressources budgétaires. Ils recommandent plutôt aux États-Unis d’adopter une stratégie nucléaire basée sur la dissuasion unique reposant principalement sur les SNLE, qui sont jugés plus sûrs et moins susceptibles de déclencher un conflit.

Le rapport souligne que le développement actuel des capacités nucléaires américaines ne répond pas à une réflexion stratégique rigoureuse mais plutôt aux intérêts particuliers des différents services militaires. Il met en évidence la nécessité d’un examen approfondi et objectif des priorités budgétaires et de doctrine nucléaire.

En conclusion, le rapport suggère que les États-Unis devraient :
1) Adopter une stratégie de dissuasion fondée uniquement sur des missiles basés à bord de sous-marins.
2) S’abstenir du développement et du déploiement d’armes nucléaires tactiques et de courte portée, qui pourraient augmenter la probabilité d’un usage accidentel ou délibéré.
3) Éviter de reprendre les essais en surface de têtes nucléaires.

Si ces recommandations étaient mises en œuvre, elles pourraient ouvrir la voie à des négociations plus constructives avec la Russie sur le désarmement nucléaire. Cependant, établir un accord similaire avec la Chine serait beaucoup plus complexe en raison de l’écart important entre leurs arsenals respectifs.