Près de trois mois après son retour sur le sol français, Serge Atlaoui reste incarcéré malgré la demande de grâce présidentielle formulée par son avocat. Condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue qu’il nie formellement, il a été détenu pendant près de 20 ans, dont plus de 17 ans dans l’attente exécution.

Richard Sédillot, l’avocat d’Atlaoui, s’est exprimé auprès de France Inter pour souligner que la situation actuelle du prisonnier est inhumaine et nécessite une attention particulière. « Le dossier de Serge Atlaoui justifie un examen attentif », a déclaré Me Sédillot, qui ajoute que son client a besoin d’un traitement médical adapté à ses besoins.

Depuis son retour en France le 5 février dernier, Serge Atlaoui a vu sa peine capitale commuée en une réclusion criminelle de trente ans. Pourtant, l’avocat persiste dans son appel à un geste d’humanité du président français. « Il est temps que ce dernier passe la dernière marche qui lui permettra de retrouver sa famille », a-t-il insisté.

L’avocat déplore par ailleurs les conditions actuelles dans lesquelles son client est maintenu en détention, notamment l’impossibilité pour Atlaoui d’accéder à un examen médical au motif que le policier l’accompagnant refuse qu’on lui retire les menottes.

Serge Atlaoui a été arrêté en 2005 dans une usine près de Jakarta, où des dizaines de kilos de drogue ont été découverts. Accusé d’être un chimiste de la drogue, il avait toujours nié toute implication criminelle, affirmant qu’il n’avait fait que poser du matériel industriel.

Dénonçant une situation qui mérite une attention particulière, Me Sédillot espère que sa demande sera examinée avec une certaine rapidité et considération.