Un religieux très influent dans les quartiers populaires de Marseille a été reconnu coupable d’incitation à la violence en soutenant une attaque extrême qui a coûté des vies humaines. Le 30 mai, le tribunal correctionnel de la ville a rendu son verdict : six mois de prison avec sursis, une amende de 2 000 euros, un interdiction d’exercer ses droits civiques pendant cinq ans et l’inscription au Fichier des auteurs d’infractions terroristes. Les juges ont suivi les accusations portées contre lui pour avoir partagé sur la plateforme X une vidéo liée à l’attaque meurtrière du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qualifiée par ses soins de « légitime défense ».

L’imam, dont le nom réel est Smaïn Bendjilali, a été condamné pour avoir relayé ce contenu sur son compte, suivi par plus de 11 000 abonnés. Cependant, il a échappé à une interdiction définitive d’assurer des fonctions dans la mosquée des Bleuets et au bannissement temporaire du réseau X. En revanche, pour une autre publication où il comparait les violences israéliennes à celles de Daech, le tribunal a décidé de l’acquitter. Après la décision judiciaire, il a immédiatement repris ses prêches dans son église, malgré un retrait de neuf mois.

L’affaire soulève des questions délicates sur les limites du discours religieux en période de crise géopolitique, tout en mettant en lumière le rôle critique que peuvent jouer certains figures publiques dans la propagation d’idées dangereuses.