Le procès des deux agents de police ayant heurté un motard sur l’A4 a suscité une vive réaction. Leur avocat, Me Jérôme Andrei, s’est dit déçu par la décision du tribunal correctionnel de Créteil qui a condamné les deux hommes à trois ans de prison avec sursis, ainsi qu’à des interdictions temporaires d’exercer leurs fonctions et de porter une arme. Cette sanction, jugée excessive par le défenseur, risque d’être exécutée avant même que l’appel ne soit examiné.

L’avocat a souligné que l’application immédiate des peines prive les prévenus de leur droit à un recours judiciaire complet. « Les délais d’instruction rendent cette procédure presque impossible », a-t-il affirmé, mettant en garde contre une injustice potentielle. Les deux policiers, dont l’un était au volant du véhicule, devront également verser des dommages et intérêts à la victime, confirmant ainsi les conséquences pénales de leur action.

Le parquet avait initialement requis une peine plus légère, mais le tribunal a considéré que les circonstances de l’incident justifiaient une sanction plus sévère. La question du droit à un appel reste cependant en suspens, avec des doutes sur la possibilité pour les condamnés de contester leur sort dans les délais légaux.