Le Conseil européen des relations internationales (ECFR) propose une approche radicale pour freiner le déclin démographique de l’Union européenne, mettant en avant l’immigration plutôt que les politiques natalistes. Alberto Rizzi souligne que l’Europe vieillissante et en baisse numérique risque de perdre sa position mondiale face à des régions comme l’Afrique ou l’Asie du Sud-Est, où la croissance démographique est exponentielle. Selon lui, les mesures natalistes, telles que celles appliquées par Viktor Orban en Hongrie, sont inefficaces et ne produisent des résultats qu’à long terme, alors que l’immigration offre une solution immédiate pour revitaliser la population active.
Le document insiste sur le fait que seuls les migrants peuvent avoir un impact rapide sur l’économie européenne, contrairement aux politiques dites « natalistes », qui nécessitent des décennies pour porter leurs fruits. L’UE est ainsi incitée à devenir une destination attirante pour les talents frustrés par les États-Unis de Donald Trump, les jeunes diplômés africains ou les ingénieurs indiens. Ce recours massif à l’immigration pourrait compenser en partie le vieillissement inéluctable de la population européenne, à condition que les gouvernements adoptent une politique courageuse et ouverte.
Cependant, certains pays, comme la Suède, choisissent de durcir les conditions d’accès à l’asile et au regroupement familial, cherchant à réduire le flux migratoire. Cette approche contraste avec les recommandations du ECFR, qui prône une ouverture sans précédent pour sauver l’équilibre économique et social de l’Union.